Il convient de distinguer 4 types d'examens radiologiques:
- Les radiographies intra-buccales
- Les radiographies panoramiques
- Les examens céphalométriques
- Les examens radiologiques en 3 dimensions (DentaScanner, Cone Beam)
Depuis quelques années, avec l'arrivée de la numérisation, ces examens sont devenus beaucoup plus rapides et surtout l'émission de rayons X a fortement diminué.
1. Les clichés radiologiques intra-buccaux
1. Les radiographies inter-proximales
Il s'agit d'un petit capteur que l'on positionne en bouche à l'arrière des dents. Elles permettent de visualiser les couronnes dentaires des plusieurs dents adjacentes, de vérifier l'étanchéité des obturations et la présence ou non de carie entre les dents ou sous ces anciennes restaurations.
2. Les radiographies rétro-alvéolaires
- la présence de caries
- le niveau osseux et le degré de maladie des gencives
- la présence de fracture des racines dentaires
- la présence d'abcès, de kystes ou de tumeurs
- le développement et l'emplacement exact des dent
- la qualité de nos traitements de racines
2. Les clichés radiologiques panoramiques
C'est une aide précieuse au diagnostic. Elles permettent aussi au Chirurgien-Dentiste d'avoir une vision globale d'un état bucco-dentaire et de réaliser un plan de traitement optimisé à chaque patient.
3. Les examens cépahlométriques
4. Les DentaScanners et les "Cone Beam"
Il s'agit d'examen radiologique en 3 dimensions. Les dentascanners sont réalisés dans des centres de radiologie, les "cone beam" peuvent être directement réalisés dans un cabinet dentaire. Ces examens permettent de connaître les structures anatomiques buccales (os, dents) et péribuccales (sinus maxillaires, trajets artériels et nerveux intra-osseux) des patients.
Le cone beam est très intéressant car les doses de rayons délivrés sont significativement inférieures à celles des scanners. (source HAS = Haute Autorité de Santé)
Il s'agit d'examens très utiles, par exemple, pour:
- planifier la pose d'implants sans risque
- connaître l'anatomie interne d'une dent (en cas de "dévitalisation")
- évaluer une maladie parodontale
- pour mesurer la distance d'une dent avec le nerf dentaire inférieur
- pour diagnostiquer l'inclusion d'une dent en orthodontie.
5. Les doses de radiations reçues
Par commodité, on utilise couramment le millisievert (mSv) comme unité de dose.
Outre les rayons ionisants utilisés à des fins médicales, il existe des sources naturelles de rayonnement auxquelles nous sommes tous exposés (par exemple, le rayonnement cosmique, le rayonnement tellurique dû aux éléments radioactifs présents dans l’écorce terrestre, le radon accumulé dans les espaces clos, notamment dans les habitations). En moyenne, l’exposition au rayonnement ionisant naturel s’élève à environ 2,4 à 3 mSv par année.
L’altitude joue un rôle (en montagne, l’exposition est d’environ 1,5 mSv supérieure à celle qui peut être mesurée au niveau de la mer; pour un vol transatlantique, on estime la dose de rayonnement à environ 0,03 mSv). Pour une radiographie du thorax (0,3 mSv), la dose de rayons ionisants peut être comparée à celle d’une dizaine de jours d’exposition au rayonnement naturel.
La limite autorisée pour l'exposition de la population aux rayonnements artificiels, en France est de 1 mSv/an/personne (Code de la santé publique, Article R1333-8).
La limite autorisée pour les personnels exposés (Chirurgiens-dentistes par exemple), en France est de 20 mSv sur douze mois glissants par personne (Dosimétrie réglementaire), (Dosimétrie mensuelle fixée à 1,5 mSv). (Code du travail, Article R231-76).
Exemples de doses:
- Une radiographie des poumons : 0,3 mSv
- Un voyage Paris-New York aller et retour : 0,06 mSv
- Une centrale nucléaire française : 0,002 mSv/an
- Fumer une cigarette : 0,001 mSv
- 4 radiographies interproximales intra-buccales: 0,038 mSv (Source: American dental Association). Ce qui correspond à un peu moins de 4 jours d'exposition naturelle.
- 1 radiographie panoramique dentaire: 4 à 30 µSv (source IRSN = Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire)
Pour résumer, il convient de dire que les radiographies buccodentaires délivrent bien une dose de rayonnements mais ceux-ci sont faibles comparativement au rayonnement naturel. Le bénéfice de leur utilisation est très largement supérieur aux risques.
6. Ces examens chez les femmes enceintes
Dans ce cas, il est possible de protéger le ventre de la maman avec un tablier de plomb. Ce qui ne nuit en rien à la qualité de l'examen.
Il s'agit de mesure de précautions car à l'heure actuelle aucune étude scientifique n'a réussi à corréler un accouchement précoce ou un bébé de petite taille avec des rayonnements radiologiques.
La dose délivrée au foetus lors d'un examen radiologique dentaire est de l'ordre de 0,3 à 1 µSv soit 7 à 23 fois moins que la dose quotidienne naturelle (7 µSv). Les risques d'effets sur le foetus sont donc particulièrement faibles au regard du bénéfice d'un tel examen. (Source IRSN)
Copyright Olivier CLEMENT